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LE TROUBLE DU COMPORTEMENT ALIMENTAIRE

De l'enfance...

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Les troubles du comportement alimentaire peuvent exister chez le bébé et l'enfant. Cependant, avant l'âge de 6 mois, une cause médicale est toujours à rechercher auprès du pédiatre. Les parents se plaignent que leur enfant refuse de manger (en quantité suffisante, refus de manger des aliments solides, de gouter des nouveaux aliments...).

 

Les blocages d’ordre psychologiques de l'enfant face à la nourriture naissent de l’existence d’un fonctionnement alimentaire problématique en lien avec des réponses inadaptées des parents à ces difficultés (câlins excessifs, menaces, supplications…) qui peuvent venir renforcer le refus de l’enfant à s’ alimenter.

 

Parmi ces troubles alimentaires chez les enfants, on retrouve les troubles causés par un état de stress post traumatique (lié à une intubation, une sonde nasogastrique, une fausse route, des vomissements...), l'anorexie infantile, les néophobies alimentaires (refus d'ingurgiter tout nouvel aliment inconnu), ceux causés par un trouble de l'attachement mère-enfant (carence affective et pauvreté des échanges avec celle-ci), le mérycisme (régurgitation répétée du bol alimentaire), le syndrome de Pica (absorption répétée d'éléments non alimentaires: craie, terre, savon...) ou encore la coprophagie.

 

...A l'adolescence et à l'adulte

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Les deux grands troubles retrouvées à l'adolescence et à l'age adulte sont l'anorexie et la boulimie. On peut également retrouver une hyperphagie et des variantes hyperphages: l'hyperphagie nocture, les fringales de sucre (souvent lors des dépressions saisonnières), la chocolatomanie ...

Un processus en lien avec l'addiction

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Les personnes souffrant d'anorexie ressentiraient une certaine satisfaction et du plaisir dans la privation de nourriture. L'effet coupe-faim lié à la libération d'un peptide (CART) suite à la stimulation de certains récepteurs sérotoninergiques dans une structure spécifique du cerveau (noyau accumbens) qui est habituellement impliqué dans le système de récompense, produirait chez ces personnes un sentiment de plaisir. Ce peptide est également produit lors de la prise de drogue anorexigène (amphétamines ou cocaine).

 

Ces personnes associent la privation de nourriture au sentiment de plaisir et de récompense sur le long terme. En raison d'une mauvaise régulation de l'activité du noyau caudé notamment, elles tendent à tout planifier dans les détails et éprouveraient des difficultés à vivre dans l'ici et maintenant.

Amaigrissement

 

Anorexie (désir de maigrir)

 

Aménorrhée

 

L'anorexie mentale

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L'anorexie mentale se définit par une obsession de grossir, une peur intense de prendre de prendre du poids. Elle peut être restrictive ou être accompagnée de crises de boulimie et/ou rituels  de purge.

 

L' amaigrissement peut aller à une grande perte de poids en quelques mois,  avec un effacement des formes féminines par exemple. La nourriture devient une obsession et est soigneusement triée et restreinte. Tout ce qui est en lien avec les repas est ritualisé. Par ailleurs, une aménorrhée (absence de règles) peut apparaitre.

 

Habituellement, les personnes souffrant d'anorexie mentale méconnaissent la maigreur et ont une perception de l'image du corps érronée. Elles tendent à se voir plus grosses que ce qu'elles sont. On peut retrouver une hyperactivité motrice avec méconnaissance de la fatigue ( exercices physiques à outrance...), un désinvestissement de la sexualité...

La boulimie

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La boulimie correspond à des phases répétées durant lesquelles une personne va manger en grandes quantités et de façon incontrôlée, dans un temps court. Elle a souvent l'impression qu'elle ne peut s'en empêcher. Elle a recours après la crise boulimique à des rituels de purge (vomissements, laxatifs...)

 

 

Avant l'absorption de nourriture, la personne peut sentir une tension envahissante à la suite d'un évènement, d'une sensation ou d'une pensée (solitude,  stress, absorption d'alcool, nourriture, ...).

 

Après la crise, des symptômes somatiques peuvent apparaitre (nausées, fatigue, maux de tête, maux de ventre...) et surtout une culpabilité forte avec sentiment de dévalorisation ne pas avoir su garder le controle. Les rituels de purge peuvent se mettre alors en place pour atténuer l'angoisse.

Tension préalable

 

Crise boulimique

 

Fin de crise

 

Une mauvaise reconnaissance des émotions et des besoins ?

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Il semblerait que les personnes atteintes  de troubles du comportement alimentaire auraient des difficultés pour reconnaitre et décrire leurs émotions et plus généralement leurs états internes (sensations de faim notamment) et auraient tendance à rationnaliser à l'excès ces derniers.

 

Ceci les amèneraient alors à ne pas répondre à leurs besoins et à faire en fonction de l'environnement (des évènements, des demandes des autres...).

 

Le schéma perfectionniste, qui ne laisse pas ou peu de place au fantasme et au désir, serait censé les protéger d'une perte de contrôle de soi. En réalité, il tend à creuser l'apparition des accès boulimiques pour "lâcher prise" et renforcer la volonté de contrôle alimentaire.

 

La perception du corps et la représentation des aliments

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En parallèle d'une mauvaise perception des états internes, ces personnes auraient une perception de leur corps erronée mais aussi une mauvaise représentation de l'activité de ce qui se passe au niveau de la digestion. Ces personnes imagineraient un parcours déformé des aliments dans leur corps (un seul organe pour toute la digestion par exemple...), peu dynamique. Parfois elles n'arrivent pas à imaginer ce parcours.

 

Problématiques familiales

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Dans de nombreuses cas, les troubles du comportement alimentaire font l'objet de prise en charge familiale en raison des difficultés d'individuation ressenties par les personnes souffrant de TCA au sein du système familial.

 

 

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